Le parc de Seoraksan en Corée du sud : randonnées et superbes points de vue !
Le parc national de Seoraksan se trouve dans le Nord-Est de la Corée du sud. En quelques mots Seorak est la troisième plus grande montagne de Corée, et le parc naturel dans lequel elle se situe comporte verdure et montagnes.
Se rendre dans ce parc amène ainsi une touche nature et randonnée lors d’un séjour en Corée du sud. C’est dans ce contexte que je m’y suis rendu, après ma visite de Séoul, et avant de prendre la direction du sud du pays.
Je reviens dans cet article sur mon retour d’expérience sur ce parc de Seoraksan. Avec notamment sa randonnée la plus célèbre vue comme un incontournable en Corée par beaucoup : la randonnée menant au rocher d’Ulsanbawi.
J’aborde en fin d’article également quelques aspects pratiques. Comment s’y rendre, par soi-même ou via une excursion comme celle-ci, où loger à proximité, etc…
Que faire et voir à Seoraksan ?
Afin de vous donner un aperçu pour vous décider à visiter Seoraksan ou non, je vous partage les points d’intérêt qui le constituent.
Le rocher d’Ulsanbawi
Ulsanbawi est donc un rocher situé sur les hauteurs de Seoraksan. On le trouve également parfois sous la dénomination anglo-saxone « Ulsan Rock ». Celui-ci se trouve à une altitude de 873 mètres.
Sa forme est caractéristique et on l’observe d’assez loin depuis le parc. Il est en effet composé de 6 sommets, et ce gros rocher fait une hauteur d’environ 200 mètres, presque abrupte.
La photo qui illustre ce paragraphe parlera d’elle-même pour le décrire, et pour comprendre comment on accède à son sommet…
Accéder au sommet du rocher Ulsanbawi est la principale attraction de Seoraksan pour plusieurs raisons :
- ce sommet est caractéristique, et il est bien connu des coréens.
- le paysage au sommet est superbe.
- son chemin de randonnée est bien connu également, avec la dernière partie constituée de près de 800 marches !
Mais au-delà d’être une simple randonnée à travers un sentier, celle-ci passe par la découverte de lieux singuliers. Je reviens sur cette randonnée en tant que telle un peu plus bas dans l’article.
Le grand bouddha
Ce grand bouddha en bronze se trouve quasiment à l’entrée du parc de Seoraksan, et on le nomme Tongildaebul, le « Bouddha de la grande réunification ». Il fait parti du temple de Sinheungsa qui se trouve également le parc de Seoraksan.
On passe d’ailleurs par ce temple lors de la randonnée menant au rocher d’Ulsanbawi, une dizaine de minutes de marche environ après ce bouddha.
Ce bouddha mesure près de 15 mètres de haut et pèse une centaine de donnes. Ses autres particularités concernent sa position : il est assis en méditation, les jambes croisées et les yeux mi-clos.
Par ce côté imposant, et son emplacement quasiment au début du parc, il est l’un des points incontournables de Seoraksan.
N’oublions pas néanmoins que malgré son emplacement, il s’agit d’un bouddha, et donc d’un lieu de culte.
Les temples dans Seoraksan
On trouve deux temples dans le parc de Seoraksan. Le premier, le plus complet, est celui de Sinheungsa, sur les flancs de la montagne Seorak.
Lorsque l’on part pour la randonnée menant au sommet d’Ulsanbawi, il se trouve sur la gauche, quelques minutes après le départ.
Sinheungsa se compose d’un ensemble de bâtiments parmi lesquels on trouve :
- la porte principale, avec les statues des 4 rois célestes
- le temple principal et son autel
Sinheungsa signifie « Esprit du Temple », et ce temple est l’un des plus célèbres de Corée.
D’une part il est très ancien : il a été détruit et reconstruit plusieurs fois à cause d’incendies, mais sa première construction date du VIIème siècle.
Et d’autre part il est situé dans un environnement particulièrement beau, éloigné de tout au cœur de la verdure et de la montagne. Certains coréens viennent même visiter Seoraksan uniquement pour se rendre dans ce temple !
Le second temple (celui de Gyejoam), plus loin encore sur le chemin de randonnée, est plus petit. Mais il comporte un sanctuaire construit dans une grotte sous de gros rochers. Très atypique donc.
Comme pour tous les temples bouddhistes, il faut se déchausser pour entrer à l’intérieur afin d’observer notamment les décorations qu’ils contient.
Ce sanctuaire dans la roche se trouve juste à côté d’un autre point caractéristique du parc de Seoraksan : le rocher Heundeul Bawi. Il s’agit d’un gros bloc de pierre, de forme sphérique, et qui pèse plus de 15 tonnes.
Sa particularité est qu’il tient en équilibre sur un autre rocher, ancré au sol celui-ci. Vous verrez peut-être des touristes faire semblant de le pousser pour le faire tomber : il est devenu une attraction à lui tout seul…
La randonnée menant au sommet d’Ulsanbawi
Cette randonnée est la plus pratiquée du parc de Seoraksan car elle offre le plus beau point de vue quand on arrive au sommet.
Elle est d’un niveau intermédiaire car le dénivelé est d’environ 600 mètres, pour une distance (en aller-retour) d’un peu plus de 8 km. On pourrait même la qualifier de difficile pour ceux qui ne sont pas sportifs, ou avec des enfants.
Au départ la pente est légère, voire presque inexistante. La difficulté réside surtout vers la fin de la randonnée, où l’on grimpe au sommet d’Ulsanbawi en enchaînant des zones composées de marches. Et il y en a plus de 800 en tout…
Au sommet la vue est à couper le souffle, avec le rocher et ses formes caractéristiques (il est composé de 6 sommets). Mais aussi la vue sur la ville de Sokcho et la mer d’un côté, et le reste du parc de l’autre avec les montagnes.
L’idéal est d’effectuer cette randonnée tôt le matin, pour limiter les effets de la chaleur. J’en reparle plus bas, mais le plus simple est de loger dans l’hôtel situé juste à l’entrée du parc : le Kensington Hotel. Sa proximité avec Seoraksan est telle que l’on peut y laisser sa voiture et tout faire à pieds !
La cascade de Biryong
Cette cascade de Biryong (ou chutes de Biryong) se situe dans la vallée de Seoraksan, dans la partie gauche quand on vient du parking.
On y accède par une randonnée d’environ 1 heure aller-retour (5 km aller-retour). L’accès est cette fois facile, car sans réelle difficulté. Quelques marches par-ci par-là mais rien de plus.
Parmi les points notables de cette randonnée :
- la cascade bien sûr, à la fin. Celle-ci, d’une quinzaine de mètres de hauteur, se jette dans un bassin dont l’eau tire vers des couleurs verdâtres en fonction de la luminosité.
- une petite rivière que l’on longe par moment, et qui contient également une série de petites cascades, dîtes de Yukdam.
- un grand pont de singe qu’il faut traverser pour passer au-dessus de la rivière. Vu du dessus le point de vue est plutôt sympa, avec le pont au premier plan, les montagnes et la vallée derrière. Le tout dans la verdure !
Dernier point : cette randonnée de la cascade de Biryong peut être prolongée pour accéder à un point de vue.
Celui-ci est fléché une fois arrivé près de la cascade de Biryong : il faut grimper des marches pendant environ 400 mètres afin de prendre de la hauteur.
L’objectif de cette partie de grimpette est de pouvoir admirer la vallée, avec les chutes Towangseong, de l’autre côté au loin. Celles-ci tombent de plus de 300 mètres de haut, mais elles sont souvent à sec.
L’idéal est de s’y rendre à la saison de l’automne, après les pluies de l’été.
Le téléphérique jusqu’au sommet de Seorak
Le parc de Seoraksan a été aménagé avec un téléphérique permettant de le relier au sommet de la montagne Seorak (qui a donné son nom au parc). Le principal intérêt est donc de disposer d’une belle vue sur toute la vallée et les montagnes environnantes.
On peut prolonger également de quelques centaines de mètres pour se rendre dans la grotte de Geumganggul, creusée dans la roche. Elle était autrefois un lieu de culte pour le bouddhisme.
Le point important à connaître pour ce téléphérique est qu’il est victime de son succès.
Il peut donc y avoir foule pour monter à son bord, et de ce fait son accès se fait via la réservation de billets.
Ceux-ci s’achètent en bas, dans le bâtiment de départ, mais il faut viser un horaire et s’y tenir.
Nous nous sommes pointés un peu naïvement pensant pouvoir emprunter ce funiculaire facilement… Il n’y avait plus de place avant un petit moment : nous avons donc abandonné l’idée. Il faut dire que la vue depuis Ulsanbawi suffit déjà en soi 🙂 .
Autre point : l’accès à ce téléphérique ne fait pas partie du ticket d’entrée. Il faut donc débourser en plus quelques milliers de Wons pour pouvoir l’emprunter.
D’autres randonnées ?
J’ai évoqué les points d’intérêt principaux de Seoraksan, ceux qui se prêtent à une première découverte du parc. Et notamment si l’on y consacre une journée.
Mais pour les amateurs de randonnées, il est possible de prolonger l’expérience avec des randonnées plus ou moins longues. Certaines se font même sur deux jours, de l’ordre de 20 km. Je ne vais pas tout détailler ici, ce n’est pas le but.
En pratique
J’aborde maintenant quelques aspects pratiques.
Dormir près de Seoraksan
Ce parc national se trouve près de Sokcho, à une quinzaine de minutes de route environ. C’est une ville de près de 100 000 habitants, et l’on y trouve quelques hôtels.
Si vous êtes dans l’optique de dormir en ville, c’est donc Sokcho qu’il faut viser.
Néanmoins, je recommande de dormir à proximité du parc de Seoraksan, et même presque à l’intérieur.
C’est ce que nous avons fait et c’est très pratique pour les raisons suivantes :
- le fait d’être sur le site permet de démarrer sa journée de randonnée tôt. Les avantages de procéder ainsi sont multiples : moins de monde, températures plus basses en été, et meilleures couleurs pour les photos.
- une fois garé à l’hôtel, on peut faire ses déplacements à pieds. D’une part cela permet d’éviter de payer le parking du site, et d’autre part ça permet d’avoir une place facilement. Ce parc national est le plus fréquenté de Corée, et en journée le parking est vite bondé !
Dans ces conditions, l’hôtel que je recommande est le Kensington Hotel. Une déco très british (avec un bus londonien à l’extérieur en guise de décoration), que l’on retrouve également à l’intérieur. Mais il est correct et à un bon rapport qualité – prix.
Depuis celui-ci, on gare sa voiture, et on fait tout à pieds. Et en plus les billets d’entrée au parc Seoraksan sont inclus dans le prix de la chambre, ce qui permet d’économiser sur ce poste également.
Comment s’y rendre ?
Pour se rendre à Seoraksan, plusieurs options :
La voiture de location.
C’est la solution la plus souple, celle pour laquelle j’avais opté pour mon voyage en Corée du sud.
Depuis Seoul, on suit quasiment que de l’autoroute.
Pour réserver sa voiture, je conseille de passer par un site comparateur de loueurs. J’utilise pour ma part Rental Cars : ici en Corée il intègre la plupart des loueurs (les internationaux les plus connus, et les locaux).
Pour garer la voiture, il existe un parking juste avant l’entrée du parc. Le nombre de places est en revanche limité, et en fonction de votre heure d’arrivée (et du jour de la semaine, la météo, etc…) il pourra être plein.
Donc un conseil : soit vous arrivez très tôt le matin, soit comme moi vous dormez juste à côté et vous venez à pieds, en laissant la voiture au parking de l’hôtel.
En transports en commun
Pour cela on peut se rendre jusque la gare routière de Sokcho (Express Bus Terminal). Puis prendre le bus local qui mène à l’entrée du parc national de Seoraksan (arrêt « Seoraksan Sogongwon »).
Le trajet dure entre 20 et 30 minutes, via les lignes 7 et 7-1 du bus. Une autre alternative que le bus est bien sûr le taxi.
L’excursion à la journée
Il est possible de profiter facilement d’une excursion à la journée au départ de Seoul (celle-ci), avec un guide anglophone. Vous pouvez voir le prix et les places restantes à vos dates directement via cet encart :
Compte tenu de son prix, cette option est intéressante si vous souhaitez découvrir ce parc de Seoraksan en y consacrant que quelques heures. Et sans vous embêter dans l’organisation (prendre le bus ou louer une voiture).
Dans un contexte de séjour en Corée où l’on veut limiter l' »embêtement » lié à l’organisation, visiter le parc de Seoraksan de cette manière permet de se poser plusieurs jours à Séoul.
Quelques infos sur le parc de Seoraksan
Ce parc est à l’image des lieux de Corée du sud dédiés au tourisme : on trouve tout ce qu’il faut sur place.
J’entends par là de quoi se restaurer ou prendre un café, des toilettes, et même des magasins de souvenir à l’entrée.
Le ticket d’entrée est à 3500 Wons par adulte (moins de 3 € donc), 1000 Wons pour les 14-19 ans, et 500 Wons pour les 8-13 ans. Bref, un prix dérisoire, bien moins cher que des parcs équivalents dans d’autres pays.
Certains hôtels des environs proposent également de payer et récupérer ses billets à leur réception (c’est le cas de l’hôtel que j’ai cité plus haut et dans lequel nous avons dormi).
L’accès au parking est payant également, et le prix dépend de la taille du véhicule, allant de 2000 à 7500 Wons la journée.
Le parc de Seoraksan est ouvert toute l’année.
Combien de temps faut-il y consacrer ?
Pour visiter Seoraksan, une journée est le temps adequat selon moi, notamment dans le contexte d’un séjour en Corée où l’on souhaite diversifier ses visites.
Une journée de visite permet largement de faire les randonnées permettant d’accéder :
- au sommet d’Ulsanbawi, tout en passant par les temples et le grand Bouddha
- aux cascades de Biryong et Yukdam
- au sommet de Seorak en empruntant le funiculaire.
Pour parcourir le parc davantage, faire plus de randonnées encore, et notamment celles sur 2 jours, on peut y passer bien sûr plus longtemps.
Ces grandes randonnées sont par ailleurs davantage réservées aux habitués, et il faut dormir dans un refuge.
A quelle saison faut-il se rendre à Seoraksan ?
Seoraksan est globalement soumis aux mêmes conditions climatiques que la Corée du sud. Mais l’altitude de ses sommets accentue les effets froid et neige.
Se rendre à Seoraksan durant l’hiver n’a donc peu d’intérêt car la neige sera présente, et d’autant plus pour la randonnée d’Ulsanbawi qui monte en altitude. Si marcher dans la neige et dans le froid ne vous effraie pas, il est néanmoins envisageable de s’y rendre par beau temps : certains le font…
Les saisons intéressantes pour Seoraksan sont donc les autres, que sont le printemps, l’été et l’automne.
La meilleure saison est l’automne car les couleurs des feuilles des arbres vont changer pour tourner vers le rouge, orange et jaune.
L’automne succède également à la période estivale pendant laquelle les pluies d’été peuvent venir perturber la visite. Ces pluies alimentent également les cours d’eau donnant plus de puissance aux chutes d’eau.
Le printemps est également une saison agréable pour faire des randonnées à Seoraksan. C’est à cette période que je m’y suis rendu (fin du printemps). En revanche à cette période, éloignée de l’hiver et avant les pluies d’été, certains cours d’eau sont presque à sec.
Mon bilan
J’espère avoir pu vous aider si vous projetez de visiter Seoraksan en Corée du sud, ou du moins si vous vous renseignez sur ce parc.
Pour ma part, ayant eu l’occasion de voir des photos du rocher d’Ulsanbawi, je souhaitais inclure cette étape nature à mon séjour en Corée du sud, et ne regrette pas de l’avoir fait. La visite de Seoraksan m’a permis de diversifier mon séjour avec ces randonnées dans la nature !
Si vous êtes dans vos préparatifs de voyage, je vous souhaite un bon séjour. Et n’hésitez pas à consulter mon itinéraire de 10 jours en Corée du Sud pour plus de conseils.