L’île de Jeju en Corée du sud : que voir et faire ?
Jeju est une île du sud de la Corée que les coréens apprécient pour son climat et son côté détente. Elle représente ainsi un point de chute incontournable pour profiter du soleil durant son séjour en Corée du sud. Et notamment en fin de séjour, afin d’inclure cet aspect détente au bord de la mer, avec aussi des activités à réaliser sur l’île (randonnées, visites, etc…).
Ayant passé 3 jours à Jeju à la fin de mon voyage en Corée du sud, je reviens dans cet article sur ce que l’on peut faire sur cette île. Je partage également quelques conseils pratiques pour y organiser sa visite.
Pour information, le mot « île » se prononçant « do » en coréen, on retrouve ainsi fréquemment Jeju sous les dénominations de Jeju-do ou Jejudo.
Que faire et voir à Jeju ?
Les randonnées
Les randonnées principales à Jeju se font dans le contexte volcanique de l’île. Ainsi, les principales sont celles menant :
- au sommet du volcan Hallasan
- en haut du pic volcanique de Seongsan Ilchulbong
Je reviens dans les paragraphes qui suivent sur ces deux randonnées que j’ai réalisées.
Le volcan Hallasan
Ce volcan, situé sur l’île de Jeju donc, est le plus haut sommet de Corée du sud. Il culmine à presque 2000 mètres d’altitude (1950 m pour être précis !). Accéder à son sommet se fait donc par le biais d’une randonnée, forcément avec un fort dénivelé.
Cette randonnée est divisée en 3 zones :
- une première, jugée facile, en légère pente à travers la forêt.
- une seconde, jugée difficile, toujours dans la forêt mais avec une pente plus importante.
- la troisième partie de la randonnée, après le refuge, est cette fois moyenne. Globalement ça monte toujours, mais avec des zones un peu plus « reposantes ». Noter qu’à ce refuge, on peut profiter de toilettes, et recharger les gourdes si besoin.
- la dernière partie, qui permet de se rapprocher du sommet du volcan, constituée surtout de marches. Elle est donc jugée à nouveau difficile.
En fonction de son niveau sportif, la randonnée est plus ou moins longue. Il est indiqué au niveau du Visitor Center qu’elle prend en général 8 heures. Avec un niveau plutôt moyen (peu sportif), j’ai mis 6 heures.
Je conseille de la faire dès le matin, pour plusieurs raisons :
- profiter des premières heures de la journée, un peu plus fraîches. La première partie de la randonnée est à l’ombre, mais à la fin on est sur un flanc du volcan, donc au soleil.
- on se sent moins pressé par le temps. A noter que d’un point de vue sécurité, il faut être arrivé au refuge avant 13 h pour pouvoir continuer. C’est un point de repère à prendre en compte.
Le pic de Seongsan Ilchulbong
Seongsan Ilchulbong est un promontoire rocheux qui se trouve au bord de la mer, à l’extrême Est. J’en reparle plus bas mais ce pic est photogénique et représente l’un des symboles de Jeju.
L’accès au sommet de ce pic se fait en empruntant un escalier. Comme souvent en Corée on est dans un cadre touristique, donc avec un parking et une billetterie (compter 5000 Wons). Le chemin permettant d’accéder au sommet est un sentier en forme de boucle : le chemin pris pour monter n’est pas tout à fait le même qu’à la descente.
Accéder au sommet prend une vingtaine de minutes environ. Le niveau de difficulté est plutôt facile ici : certes des marches, mais rien d’insurmontable, même pour les familles avec enfants.
Les paysages
L’île de Jeju est volcanique, et permet de disposer à certains endroits de beaux paysages. Parmi ceux qu’il faut connaître :
Le lever de soleil à Seongsan Ilchulbong
Assister à ce lever de soleil avec les reflets dans les bâches d’eau, est l’un de mes temps forts à Jeju. La photo qui illustre ce paragraphe (et le haut de cet article) parle a priori d’elle-même 😉 .
Ce spot est en réalité bien connu des coréens. Ainsi, malgré l’heure matinale, il y a un peu du monde pour venir observer et photographier ce moment.
Un conseil si vous souhaitez voir ce spectacle : passer au moins une nuit près de cet endroit pour être au plus proche dès le matin. Procéder ainsi est même l’idéal car monter au sommet de ce pic est une activité également à réaliser à Jeju (j’en ai parlé plus haut).
J’ai dormi dans le le Thira Hotel, situé à moins d’un kilomètre de ce spot au lever de soleil. J’y ai passé une nuit et je n’ai rien à redire : je le recommande donc au passage !
Les plantations de thé
Ces plantations de thé se trouvent au Seogwang Tea Garden (taper : 제주 서광다원 sur Google Maps…), à l’ouest de l’île. J’y suis passé par mauvais temps (pluie), donc je n’en retiens pas grand chose. Mais c’est un endroit connu de Jeju.
Cet endroit est en effet l’un des « clichés » de Jeju, avec ces plantations de thé vert en premier plan et le mont Hallasan enneigé en arrière-plan (au début du printemps). On le voit souvent sur les photos type « touristique », notamment sur les affiches promotionnelles à l’aéroport.
Ce thé de Jeju est l’un des thé les plus réputés de la Corée du sud, après celui de Boseong. Contrairement à celles de Boseong, à flanc de coteaux, ces plantations de thé sont plates.
Les chutes d’eau
On compte 2 chutes d’eau emblématiques sur l’île de Jeju :
- la cascade de Jeongbang : sa particularité est qu’il s’agit de l’une des rares chutes d’eau au monde qui se jette dans la mer. Elle se trouve juste à côté de la ville de Seogwipo, au sud de l’île, et mesure un peu plus de 20 mètres de haut. Son accès se fait via un sentier à l’accès payant.
- les chutes de Cheonjeyeon : une succession de 3 cascades (dont 2 d’une vingtaine de mètres de haut), non loin de l’océan, et en forêt dans un cadre de verdure.
- les chutes de Cheonjiyeon : c’est quasiment le même nom que les précédentes mais pas tout à fait 🙂 . Elles tombent dans un cadre de roche volcanique et dans un lagon naturel.
Voir les femmes pêcheuses (les Haenyeo)
Ces haenyeo font partie de la culture locale et des traditions de l’île de Jeju qui remontent au Vème siècle. Initialement ce sont les hommes qui plongeaient pour pêcher, mais au fil des siècles et différents événements, les femmes ont pris progressivement le relai.
Depuis 2016 cette tradition est inscrite au patrimoine mondial immatériel de l’UNESCO.
Dans les années 1960 on comptait encore près de 20 000 haenyeo sur l’île. Mais ce nombre recule de plus en plus, car les jeunes filles ne veulent plus faire ce métier. Les haenyeo qui travaillent encore à Jeju sont donc de plus en plus âgées : quasiment toutes ont plus de 50 ans.
Concrètement ces femmes pêcheuses, en combinaison, partent plonger en apnée afin d’attraper poissons et crustacés. Essentiellement des ormeaux, conques et pieuvres. Certaines peuvent plonger jusque 10 mètres de profondeur, en retenant leur souffle pendant plusieurs minutes.
Même si on peut les reconnaître dans des cabanes grâce à leur combinaisons qui sèchent et leurs paniers, il est relativement difficile de tomber par hasard sur ces haenyeo en train de travailler.
Pour les voir de manière certaine il faut se rendre aux pieds du pic volcanique de Seongsan Ilchulong dont j’ai parlé plus haut.
Une fois son ticket acheté pour entrer sur le site, on peut assister à certaines heures programmées (à 13h30 et 15h) à une démonstration d’haenyeo. Celles-ci partent quelques minutes en mer pour plonger et ramener du poisson dans leurs filets.
Visiter l’île d’Udo
L’île d’Udo se trouve à l’Est de Jeju, et elle comporte quelques points d’intérêt, parmi lesquels :
- Seobin Baeksa, une plage de sable blanc avec la mer d’un couleur bleu émeraude. Elle se trouve à quelques centaines de mètres au sud du port d’Udo.
- le pic Udobong, le point le plus élevé de l’île d’Udo. On y accède en suivant un sentier aménagé, en pente et avec des marches.
- la plage de sable noir de Geommeolle.
On accède à l’île d’Udo en ferry. Le trajet dure une quinzaine de minutes, avec des départs réguliers toute la journée (toutes les demies heures). Le passeport est obligatoire pour pouvoir emprunter le ferry : pensez à l’avoir sur vous. Côté tarif c’est :
- 8 500 Wons l’aller-retour par personne.
- 21 000 Wons supplémentaires si vous prenez le ferry avec une voiture. Sinon, il faut la laisser sur le grand parking avant l’embarcadère.
Une fois arrivé au port de Udo, et si l’on est piétons, le moyen de transport qui se pratique est le tuk-tuk (en location), le vélo, ou le bus (navette qui fait le tour de l’île). Les loueurs de tuk tuk et vélos se font concurrence le long de la corniche.
Profiter de son hôtel en bord de mer
C’est l’une des raisons principales pour lesquelles les coréens partent se ressourcer à Jeju. Au-delà du côté nature dont j’ai parlé jusqu’à présent, l’île contient aussi des bords de mer, et des hôtels orientés vers la détente pour se ressourcer. J’entends par là des hôtels avec piscine, salles de remise en forme, restaurant, etc…
L’île de Jeju étant volcanique, il ne faut pas s’attendre à de grandes étendues de plages de sable fin partout autour de l’île. On en trouve néanmoins quelques unes, comme à Hyeopjae et Geumneung Beach, à l’ouest, les plus connues. Ou bien au nord, comme Hamdeok Beach.
Les établissements orientés détente se trouvent quant à eux essentiellement dans les parties Ouest et Sud de l’île. Et notamment du côté des villes de Jungmun et Seogwipo. Parmi ceux-ci on peut citer par exemple l’hôtel Seogwipo KAL Hotel, à proximité de la mer et au milieu d’un parc. C’est dans cette zone de l’île que j’ai séjourné pendant deux nuits.
On en trouve également quelques-uns au nord, en nombre plus limité, comme par exemple du côté de la Hamdeok Beach. On peut citer le Jeju Sunshine Hotel, en bord de mer, et d’un bon rapport qualité / prix.
Les visites à Jeju
Au-delà de l’aspect nature et détente que j’ai évoqué jusqu’ici, Jeju comporte également un certain nombre de lieux que l’on peut visiter. Par visites, j’entends musées (de toutes sortes) ou sites historiques.
Afin de vous partager un aspect varié, voici ce que l’on peut visiter à Jeju :
- le temple de Gwaneumsa, à deux pas du départ de la randonnée du volcan Hallasan. C’est le plus vieux temple bouddhiste de l’île, sur le flanc de la montagne. Il est connu aussi pour ses rangées de bouddhas en pierre alignés et son grand bouddha doré.
- la grotte de Manjanggul, un immense tube de lave de près de 30 mètres de haut.
- le parc Hallim, avec ses jardins (fleuris en fonction des saisons), ses grottes, etc…
- le « musée consacré » à Hello Kitty. Pour les amateurs…
Visiter Jeju : en pratique
Se déplacer à Jeju
L’île de Jeju n’est pas très grande. Mais elle représente tout de même une cinquantaine de kilomètres de large sur une vingtaine de haut, dont les distances sont accentuées par le fait que son centre est constitué du volcan Hallasan, et qu’il faut donc contourner.
En bus
Pour se déplacer on peut prendre le bus. Je n’ai pas de retour d’expérience sur ce point, mais vous pouvez trouver des éléments sur ce site. Il est en coréen et il faut utiliser l’outil de traduction pour comprendre 😉 .
En voiture de location
L’idéal à Jeju est de disposer de sa voiture de location. C’est la solution que j’avais choisie.
A l’aéroport vous pouvez louer un véhicule auprès de loueurs connus ou locaux (ex : Jeju Rent a Car). Pour cela vous pouvez facilement les consulter et les comparer sur un site comme celui de Rental Cars. C’est celui que j’utilise de manière générale et c’est ainsi que j’ai procédé ici. Mais il en existe d’autres, comme Discover Cars qui est bien aussi.
Vous pouvez vous faire directement une idée du prix d’une location de voiture à Jeju via cet encart :
Avec un chauffeur
Dernière solution, si l’on ne se sent pas de conduire à Jeju, et de ne pas perdre trop de temps avec le bus, c’est de rejoindre son hôtel via un taxi ou un transporteur privé. Puis d’effectuer ensuite le reste de ses déplacements via des excursions à la journée ou demi-journée depuis son hôtel.
C’est la solution de la simplicité, tout en incluant la découverte de l’essentiel. Voici les principales :
Se rendre à Jeju
L’île de Jeju se trouve à moins de 100 km de la côte sud de la Corée. Les alternatives pour s’y rendre sont donc :
- le bateau, moyen de transport le plus long. La durée du trajet varie en fonction du point de départ, de l’ordre de 4 à 12 heures. Les villes qui desservent Jeju en ferry sont Busan, Chuja, Mokpo, Nokdong, Wando et Yeosu.
- l’avion. L’aéroport (situé au nord de l’île) est bien desservi par les compagnies aériennes (Jeju Air, Asiana Airlines, T’Way Air, Jin Air, etc…), ce qui en fait le moyen de transport privilégié. C’est en avion que j’ai rejoint Jeju, depuis l’aéroport de Gwangju.
Pour consulter les possibilités (avion ou ferry) et vous faciliter votre réservation, je vous conseille de passer par ce site spécialisé dans les transports en Asie. Vous pouvez vous faire rapidement une idée des prix avec cet outil de recherche :
Quelques spécialités locales
D’un point de vue « culinaire », Jeju est réputée pour deux spécialités : ses mandarines et son thé.
Pour les mandarines, il en existe d’ailleurs plusieurs sortes, plus ou moins sucrées. On peut en trouver sur les marchés, ou dans les magasins. Côté touristique oblige, on trouve aussi des produits dérivés de ces oranges, notamment dans les boutiques de souvenir à l’aéroport. Il y est difficile de passer à côté du chocolat fourré aux extraits d’orange de Jeju…
Concernant le thé, les régions de Corée où sa culture est la plus propice se situent dans le sud. Ceci pour plusieurs raisons : la richesse des sols, mais aussi les différences de température entre les jours. Jeju Island, tout au sud de la Corée, respecte ces critères, d’où la culture d’un thé vert reconnu dans le monde entier.
Mon avis sur Jeju lors d’un voyage en Corée du sud
Mon retour d’expérience
Lors de mes préparatifs de voyage en Corée du sud, je savais que l’île de Jeju comportait des points d’intérêt notables.
Le fait qu’elle soit en bord de mer (principe d’une île…), avec un côté détente développé dans la plupart des hôtels sur la côte, m’a convaincu d’inclure cette étape à la fin de mon séjour.
Au final, je n’ai pas été déçu pour les raisons suivantes :
- j’ai découvert de beaux paysages, avec le volcan Hallasan, la chute d’eau de Jeongbang, le rocher Oedolgae (au coucher du soleil), ou encore le pic volcanique de Seongsan Ilchulbong… Et j’en passe. Le lever de soleil auquel j’y ai assisté est également l’un des temps forts de mon voyage en Corée !
- la randonnée permettant d’accéder au sommet de Hallasan est agréable. Certes ça monte pour accéder au sommet, mais la vue en vaut la peine.
- j’ai pu me poser un peu après mon séjour de découverte de la Corée, plutôt dense.
Je m’attendais par ailleurs à ce que Jeju soit un peu différente des autres régions de Corée du sud, mais finalement elle ne l’est pas vraiment. On retrouve le côté ville près de l’aéroport, et à Seogwipo (au sud), avec les commerces, restaurants, boutiques, etc… Mais aussi une circulation dense dans ses villes, et aux abords.
Combien de temps passer à Jeju ?
On pourrait passer facilement 5 jours à Jeju si on le souhaite, afin de bien la découvrir et profiter également de son hôtel. Mais il faut ramener surtout ce nombre de jours en fonction de la durée de son séjour en Corée du sud.
J’ai pour ma part passé un peu moins de 3 jours à Jeju (et 3 nuits). Et j’ai trouvé cette durée appropriée par rapport à la durée totale de mes 10 jours en Corée du sud.
Y passer moins de temps aurait été trop court, et y passer plus de temps m’aurait à l’inverse privé d’autres points d’intérêt sur le reste de mon séjour.
Ainsi, sur un séjour de 10 jours à deux semaines en Corée du sud, je pense qu’y passer 3 jours est un bon compromis.
En espérant vous avoir éclairer sur ce que l’on peut faire sur l’île de Jeju, et comment y organiser sa visite. Si vous vous rendez en Corée du sud prochainement, n’hésitez pas à venir partager vos retours d’expérience sur le blog, à Jeju ou ailleurs. Je vous souhaite un futur bon séjour !