Le temple de Doi Suthep : à deux pas de Chiang Mai !
Lors d’un séjour dans la région de Chiang Mai, dans le nord de la Thaïlande, le temple de Doi Suthep est une étape quasi incontournable. Il s’agit d’un temple populaire, certes fréquenté par les touristes, mais pour cause. Parmi ses particularités : un grand escalier permettant d’y accéder. Et surtout, une fois sur le plateau du temple, une vue plongeante sur la ville de Chiang Mai en contre-bas !
Situation géographique du temple de Doi Suthep
Dans la montagne !
Le temple de Doi Suthep est donc situé près de Chiang Mai, à une quinzaine de kilomètres du centre-ville.
Ce qui en fait sa particularité c’est qu’il est situé dans la montagne, à plus de 1000 mètres d’altitude. La route pour y accéder est donc une route de montagne, plutôt sinueuse. Cette montagne s’appelle le Doi Suthep, d’où le nom du temple. Et son point culminant se trouve à plus de 1600 mètres.
Le nom officiel du temple est le Wat Phrathat Doi Suthep. C’est sous cette dénomination que vous le trouverez sur les GPS en principe.
Se rendre à Doi Suthep
L’accès se fait donc par la route. Pour ceux qui ont une voiture on peut se garer dans le contre-bas du temple, soit en bord de route, soit sur un petit parking.
En venant de Chiang Mai, le temple se situe sur la droite de la route, et le parking un peu avant sur la gauche. En fait, le tourisme s’étant développée, cette zone est même devenue une zone « commerciale », sorte de marché artisanal avec de nombreuses cabanes où l’on peut acheter un peu de tout (vêtements, souvenirs, nourriture…). C’est surtout touristique !
Si vous n’avez pas de voiture (ou scooter), vous pouvez également vous y rendre en transport en commun depuis Chiang Mai. Pour cela vous pouvez prendre un song taew (taxi collectif ressemblant à une petite camionnette rouge), un tuk-tuk ou encore en autobus.
Une fois sur le site vous verrez que la montée en song taew est répandue avec leur alignement le long de la route. Les départs de song taew depuis Chiang Mai se font depuis l’entrée du zoo ou encore depuis la Chang Phuak Gate (porte Nord), pour une centaine de baths l’aller-retour.
En vous y rendant, vous verrez également des marcheurs ou encore des cyclistes. Ça reste une option, pour les plus motivés du moins…
Histoire du temple Doi Suthep
Ce temple date du XIVème siècle ! Au départ il ne comportait qu’un seul stupa, et il s’est développé petit à petit au fil du temps. Il est désormais composé de nombreux sanctuaires et représente un lieu de culte bouddhiste très important en Thaïlande.
Dans la culture bouddhiste, un stupa est une structure semblable à une hémisphère qui contient des reliques. Celles-ci peuvent être en particulier les restes d’un moine bouddhiste. Ce lieu est utilisé comme un endroit de méditation.
La légende de Doi Suthep
Une légende locale raconte qu’un moine nommé Sumanathera eut un jour un rêve. Dans sa vision, on lui dit de partir à la recherche d’une relique située du côté de Pang Cha, dans la montagne Doi Suthep. Il y trouva alors un os auquel on prêta des pouvoirs magiques. Il est même dit qu’il appartenait à Bouddha !
En 1368, le roi Nu Naone ayant entendu parler de cette relique demanda au moine de la lui rapporter. Elle fut ainsi amenée dans le nord de la Thaïlande, où selon la légende elle éclata en 2 morceaux.
L’un des deux morceaux fut installé par le roi sur le dos d’un éléphant blanc que l’on relâcha dans la jungle. Cet éléphant aurait grimpé la montagne Doi Suthep où il y serait mort. C’est à cet emplacement que le roi aurait demandé la construction du temple !
Visiter le temple
Monter jusqu’au temple
Le temple se situant en hauteur, la visite commence par une grimpette d’un escalier d’environ 300 marches. En revanche il vaut déjà le détour, car il est paré de deux rampes en forme de serpent.
La tête du serpent se trouve en bas, et la rampe est formée par son corps ! Je dis « serpent » mais il s’agit en fait d’un « nâga », entité bouddhiste représentée ici avec une tête de dragon.
Côté touristique oblige, vous verrez dans le bas de l’escalier des petites filles habillées en habit traditionnel des ethnies du nord de la Thaïlande. Leurs tenues sont très colorées, avec une connotation prononcée pour le rose.
Pour l’authenticité on repassera mais le cadre de l’escalier avec le corps du serpent est propice pour la photo souvenir ! Evidemment cela vous coûtera quelques baths, mais c’est relativement dérisoire….
Autre moyen d’accéder au temple : prendre un funiculaire qui a été aménagé pour les touristes. Nous ne l’avons pas emprunté, mais il faut compter quelques dizaines de baths (moins d’un euro).
Le site
On parle de « temple », mais il y a en fait plusieurs choses à voir sur ce site. On retrouve d’abord une grande statue de l’éléphant blanc (dont j’ai mentionnée l’histoire plus haut), symbole de cet endroit.
Mais l’on trouve surtout de nombreux petits sanctuaires, dont le « chedi » : le plus sacré et le plus imposant d’entre eux, situé au centre de la cour principale. Ce qui caractérise ce chedi c’est son plaquage en étain-or couplé à sa hauteur : plus de 20 mètres ! Celui-ci contient divers objets sacrés, dont les reliques de Bouddha.
Au-delà de ce chedi, on trouve également différentes statues dont une statue du dieu hindou Ganesh, ainsi qu’un Bouddha d’émeraude. D’une belle couleur verte donc. Et comme souvent dans les temples bouddhistes en Thaïlande, on retrouve les cloches que l’on peut venir sonner afin de nous porter chance.
Une autre particularité de ce site est la vue sur la ville de Chiang Mai. Vue impressionnante du fait de la hauteur, même si la ville de Chiang Mai ne présente pas de particularités photogéniques plus que ça vu du haut… Vous pourrez néanmoins vous amuser à retrouver votre hôtel 😉 .
Quelques infos
Le temple est ouvert tous les jours, de 8h à 16h30. Il faut compter une bonne heure pour visiter ce site, surtout si vous passez par les escaliers. Pour le prix d’entrée, compter quelques dizaines de baths (moins d’un euro par personne).
S’agissant d’un temple bouddhiste certaines règles sont à respecter. Il faut ainsi se déchausser à l’entrée, et se couvrir les épaules pour les femmes. Car au-delà de l’aspect touristique de ce site, vous verrez également de nombreux thaïlandais venir s’y recueillir. Ce site reste avant tout un site sacré pour les Thaïs.
On croise également de nombreux bonzes et novices à Doi Suthep. Un « bonze » est un moine adepte du bouddhisme que l’on reconnaît facilement à sa longue robe de couleur orange et à son crâne rasé. Un « novice » est un jeune garçon qui devient bonze durant une courte période de sa vie, en général quelques semaines à la fin de ses études. Ceci s’inscrit dans une tradition bouddhiste en Thaïlande qui veut que tout homme est censé passer un moment de sa vie en tant que moine.